GABON : LE GÉNÉRAL NGUEMA, PRÉSIDENT DE TRANSISTION, PRÊTE SERMENT ET PROMET LE POUVOIR AUX CIVILS

HIBAPRESS-RABAT

Pour rappel, des militaires avaient proclamé le 30 août la « fin du régime » d’Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis 14 ans, moins d’une heure après la proclamation de sa réélection lors du scrutin contesté du 26 août.

Le chef du coup d’État au Gabon, le général Brice Olegé Nguema, a prêté serment hier lundi devant la Cour Constitutionnelle en tant que président par intérim du pays pour la période de transition, devant plusieurs officiers de l’armée et de hauts hommes d’État.

Le général Brice Oligui Nguema, reste donc comme président d’une « transition » dont il n’a pas fixé la durée mais avec la promesse réitérée de « rendre le pouvoir aux civils » par des « élections crédibles ».

Les chefs des corps de l’armée et de la police réunis dans un Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) avec à leur tête le général Oligui, avait accusé l’entourage du chef de l’Etat en résidence surveillée –notamment son épouse et l’un de ses fils –, de « détournement massifs » d’argent public et d’une « gouvernance irresponsable ».

Depuis plus de 55 ans, la famille Bongo dirigeait sans partage ce petit Etat d’Afrique centrale, parmi les plus riches du continent grâce à son pétrole, mais sous le joug d’une élite accusée par ses opposants de « corruption massive » et de « mauvaise gouvernance ».

« Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain », « de préserver les acquis de la démocratie », a déclaré à la Présidence devant des juges de la Cour Constitutionnelle, le général de brigade en costume d’apparat rouge de la Garde Républicaine (GR), l’unité d’élite de l’armée qu’il commandait depuis des décennies.

Devant des centaines de convives dont des ministres déchus d’Ali Bongo et des caciques de son Parti, mais aussi des ténors de l’opposition, le général les a exhortés à participer à l’élaboration d’une future Constitution qui sera « adoptée par référendum », de nouveaux codes électoral et pénal « plus démocratiques et respectueux des droits humains ». Il s’est aussi « engagé » à « remettre le pouvoir aux civils en organisant des élections libres, transparentes et crédibles ».

Il a également annoncé la désignation « dans quelques jours » d’un gouvernement de transition composé de personnes « expérimentées » et « aguerries » à qui il demande la libération « des prisonniers d’opinion » et le retour « des exilés politiques ».

Le nouvel homme fort de Libreville, qui a rencontré toutes les composantes de la société durant 5 jours, s’est engagé à lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance, redresser l’économie, et redistribuer des richesses aux plus pauvres.

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