L’ÉTHIOPIE ET L’ÉRYTHRÉE VIENNENT DE RÉTABLIR LEURS RELATIONS DIPLOMATIQUES

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s’est rendu dimanche à Asmara où il a été accueilli par le président érythréen Isaias Afwerki pour une rencontre historique destinée à mettre un terme à des années d’hostilité entre les deux voisins de la Corne de l’Afrique.

La télévision officielle de l’Erythrée a montré les deux dirigeants qui ont récemment amorcé un rapprochement s‘étreignant dans la capitale érythréenne tandis que le chef de cabinet de M. Abiy, Fitsum Arega, déclarait par tweet que “la visite offre une occasion extraordinaire pour promouvoir la paix pour le bien de nos peuples”.

Lors d’une scène inimaginable il y a encore quelques semaines, M. Abiy est descendu d’un avion des Ethiopian Airlines à l’aéroport d’Asmara, saluant le président Isaias et le prenant dans ses bras avant que les deux hommes ne foulent un tapis rouge.

Ils n’ont fait aucun commentaire avant de se diriger vers le lieu d’un entretien.
“Cette visite s’inscrit dans les efforts de normalisation avec l’Erythrée. (M. Abiy) doit discuter avec les dirigeants érythréens de la manière de nous réconcilier”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères Meles Alem.

La rencontre historique de dimanche fait suite à l’annonce par M. Abiy le mois dernier de la volonté de l’Ehtiopie de céder à l’Erythrée un territoire frontalier disputé qu’elle occupe toujours malgré une un jugement d’une commission indépendante internationale soutenu par l’ONU datant de 2002.

Dans les faits, cette réconciliation prendra en compte la réouverture des frontières associée à la circulation des personnes dans les territoires des deux pays, la réouverture des ambassades, la reprise du trafic aérien et naval ou encore l’installation d’une ligne téléphonique directe entre les dirigeants.

C’est un dénouement heureux que présageait déjà le rapprochement récent entre l’Ethiopie et l’Erythrée après une guerre froide de 20 ans née d’une guerre sanglante (1998-2000, environ 80 000 morts) sur un différend frontalier.

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