TRUMP ET SON DÉCRET ANTI-IMMIGRATION : UN 6 EME PAYS AJOUTÉ SOUS AIR DE COLÈRE NATIONALE ET INTERNATIONALE

AGENCES

Donald Trump a décrété hier vendredi de nouvelles restrictions pour l’accès aux USA  de ressortissants de six États supplémentaires, dont le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, dans le sillage de son très controversé Décret anti-immigration

La nouvelle mesure, qui entre en vigueur le 22 février, concerne également la Birmanie, l’Erythrée, le Kirghizstan, le Soudan et la Tanzanie, ont annoncé des responsables de l’administration américaine.

Le Bélarus, qui avait été évoqué par le Wall Street Journal et où le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo se rend dans les prochains jours, n’est finalement pas visé.

Le président des États-Unis avait annoncé dès la semaine dernière, en marge du Forum économique mondial de Davos, son intention d’allonger la liste des pays visés par son décret anti-immigration, dévoilé juste après son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017 et qui a fait de la lutte contre l’immigration un de ses principaux chevaux de bataille pour son élection il y a quatre ans comme pour sa campagne en vue d’un second mandat au scrutin de novembre:

« Nous devons rester en sécurité. Notre pays doit être en sécurité »,.

Le décret anti-immigration de 2017 visait principalement des pays à majorité musulmane et interdisait à leurs ressortissants toute entrée sur le territoire américain. Immédiatement baptisé « muslim ban  » ou « décret anti-musulmans » par ses détracteurs, il avait provoqué de très vives critiques aux États-Unis comme au sein de la communauté internationale.

La mesure a été combattue en justice lors d’une âpre bataille qui a obligé le gouvernement à revoir sa copie à plusieurs reprises.

L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), en pointe de la lutte contre le texte, a tenté de prouver l’existence de préjugés antimusulmans durables chez Donald Trump, en rappelant sa promesse de campagne, qui avait provoqué un émoi planétaire, d’interdire l’entrée des États-Unis aux musulmans.

La Cour suprême des États-Unis a finalement validé mi-2018 une troisième mouture du décret anti-immigration qui interdit le territoire américain de façon permanente aux ressortissants de six pays : Yémen, Syrie, Libye, Iran, Somalie et Corée du Nord. Le Venezuela a été ajouté à la liste mais uniquement pour les responsables du camp du président Nicolas Maduro, honni de Washington.

La nouvelle mesure est moins générale et ne concerne pas les déplacements pour tourisme ou affaires.

L’octroi de visas d’immigration est ainsi suspendu pour les Birmans, les Erythréens, les Kirghizes et les Nigérians, tandis que Soudanais et Tanzaniens ne seront plus éligibles à l’attribution de permis de séjour par tirage au sort.

 « Trois ans après son premier décret anti-musulmans censé être temporaire, l’administration Trump confirme cette interdiction et l’étend pour inclure des ressortissants de six autres pays  » a néanmoins déploré la puissante ACLU, appelant le gouvernement à mettre fin à cette politique.

L’organisation non gouvernementale Refugees International a jugé « déraisonnable et non nécessaire de restreindre l’immigration de manière si généralisée sur la base de la nationalité, de la race ou de la religion ».

Et les élus démocrates ont aussi condamné la nouvelle liste, qui risque d’alimenter la polémique.

Le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, une des principales économies africaines, est ainsi attendu lundi à Washington pour le « dialogue stratégique » entre les deux pays. Quant au Soudan, l’administration Trump a affiché un soutien très clair au gouvernement de transition soudanais et négocie un retrait du pays de sa liste noire des pays soutenant le terrorisme.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
close button