Elections locales en Tunisie : le front du boycott s’élargit

Hibapress

Le parti d’opposition tunisien « Afek Tounes » a annoncé son boycott des élections des conseils locaux, prévues le 24 décembre prochain, rejoignant d’autres formations politiques ayant pris la même position à l’égard de ces prochaines échéances.

Dans un communiqué relayé par les médias, le parti a exprimé son rejet des choix politiques « hybrides » sans aucun effet sur la situation des Tunisiens, précisant qu’il ne participera pas aux élections des conseils locaux.

Plusieurs formations d’opposition tels que le Parti destourien libre (PDL) et le Parti du travail et de Réalisation ont déjà annoncé leur boycott des prochaines élections locales, sur fond de profondes divisions sur les modalités de ces élections et le nouveau découpage des circonscriptions électorales.

Le PDL avait annoncé l’entame des démarches tendant à saisir le Tribunal administratif aux fins de contester les décrets sur le processus des prochaines élections locales.

Le parti d’opposition a réitéré, dans une déclaration relayée par les médias locaux, sa position de principe s’agissant de ne pas reconnaître les élections des membres des conseils locaux et ainsi les boycotter, estimant que les institutions qui verront le jour au lendemain de ces élections sont « nulles et non avenues », dès lors qu’elles sont « illégales et illégitimes ».

La polémique autour des deux décrets controversés relatifs à l’élection des conseils locaux et au nouveau découpage des circonscriptions électorales ont suscité une vive polémique parmi la classe politique, laissant planer le spectre d’un large boycott de ces échéances par de nombreuses formations politiques.

Pour rappel, les dernières élections législatives organisées en décembre dernier ont connu le taux de participation le plus faible depuis 2011, après un boycott unanime du scrutin de la part des formations d’opposition.

Le taux de participation définitif au second tour des élections législatives n’a pas dépassé 11,4%, les Tunisiens ayant répondu massivement à l’appel des partis politiques et des organisations de la société civile pour le boycott de cette échéance.

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