Algérie : Plus de 90.000 agriculteurs touchés par une sécheresse sans précédent

Un déficit hydrique de 90% est enregistré dans la plupart des wilayas du nord du pays, soit une superficie de 1,2 million d’hectares, précisent les médias, citant des chiffres officiels.

Le stress hydrique en Algérie s’est accentué davantage avec un niveau de précipitations en deçà des attentes, menaçant les performances du secteur agricole algérien.

D’après les médias, la sécheresse qui sévit en Algérie depuis des années a contribué à la hausse des prix des produits agricoles et à l’augmentation du niveau d’inflation dans le pays.

Selon le dernier bulletin de l’Office algérien des statistiques (ONS) relatif à l’indice brut des prix à la consommation, les prix de légumes marquent une importante hausse de 11,5%.

Cité par les médias, l’expert algérien en hydrologie Malek Abdesselam a tiré la sonnette d’alarme sur les répercussions du déficit pluviométrique, notant que le manque de précipitation a asséché les sols, les cours d’eau et stressé les végétaux.

« Ces derniers n’ont pas pu poursuivre leurs cycles végétatifs aux moments où ils avaient le plus besoin d’humidité. Le bilan des céréales, en particulier, sera problématique ce printemps tout comme pour l’arboriculture », alerte l’expert

Au début de l’année, le faible taux de remplissage des barrages se situant à un niveau moyen de 32% a suscité des craintes quant à l’impact de la sécheresse et la nécessité d’un plan d’urgence pour l’économie d’eau.