Burkina : Le français perd son statut de langue officielle

Hibapress

L’Assemblée nationale de transition (ALT) du Burkina a adopté,, samedi, une révision constitutionnelle consacrant l’anglais et le français comme langues de travail dans le pays et l’officialisation des langues nationales.

Les députés ont adopté le projet de loi modificatif de la constitution, consacrant l’anglais et le français comme des langues de travail, rapporte l’agence d’information du Burkina « AIB ».

Le français perd ainsi son statut de langue officielle au profit des langues nationales et l’anglais fait également son entrée comme langue de travail dans l’administration burkinabè, selon la même source.

« L’officialisation des langues nationales est une aspiration profonde du peuple et le gouvernement, pour se résumer, est convaincu qu’un peuple ne peut se développer dans la langue d’autrui », note le texte adopté par les députés burkinabé.

Selon la même source, « cette officialisation permet au moins d’assurer une plus grande implication des populations dans la vie publique ».

Elle précise que « l’officialisation est la décision de l’autorité compétente de faire d’une langue un outil de communication dans les secteurs de l’éducation, la justice et l’administration publique ; c’est une question d’orientation politique ».

La même source ajoute également que la langue nationale est un instrument de communication, un ensemble de signes articulés propres à une communauté donnée et fixée sur le territoire national. Une langue est différente d’un dialecte. « Elle est la somme des traits que des dialectes ont en partage », conclut le document.

L’Assemblée nationale de transition a aussi adopté la révision constitutionnelle consacrant la suppression du Conseil économique et social (CES) et du Médiateur du Faso, instituant le Conseil national des communautés (CNC), un organe de médiation, de consultation et proposition.

Le texte précise que le Conseil national des communautés a vocation à jouer un rôle de médiation, d’être consulté sur certaines questions d’intérêt majeur et de faire toutes propositions pertinentes concourant à l’intérêt de la nation.

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